Cantes de Fragua – Initiation à l’histoire du flamenco
Le flamenco se rapporte à une culture toute entière, à son histoire et prend ses racines parmi les gitans d’Andalousie. Le répertoire flamenco est avant tout un répertoire de chants, même si certains de ces chants sont dansés dès l’origine, même si pour le grand public ce sont plutôt les guitaristes qui sont médiatisés.
Au début, les chants flamenco, comme la fragua, martinette, cabales et seguiriyas sont des chants de fragua ou « chants de forge », chantés a capella. En effet, le métier de forgeron a été très souvent exercé par des gitans et certains chanteurs ont commencé leur parcours professionnel à la forge. Par exemple le Martinete, chant des forgerons, sans guitare « a palo seco », est accompagné du rythme du « martillo », marteau frappé sur l’enclume.
Le flamenco était surtout chanté et dansé « en famille » parmi les gitans. Dans les années 50, on commence à chanter dans les théâtres et les cafés et dans des fêtes privées pour les gens aisés.
Aujourd’hui, Manolo nous fait découvrir la richesse et la variété du flamenco, qu’on n’apprécie qu’en le ressentant profondément.
Manolo Carmona « El Huelebien »
Cantaor gitan, dit « El Huelebien » il est né aux abords de Grenade et ressent très vite le besoin d’exprimer les traditions gitanes à travers le chant
Il se forme instinctivement au « cante flamenco » lors de soirées familiales et d’amis ou en se produisant dans des mariages et baptêmes gitans.
Plus tard, dans la mouvance du Sacromonte (quartier de Grenade) et en se laissant emporter par les sensations transmises par les « seguiriyas » et fandangos » de Manuel Torres « El Chocolate », par les « soleàs » de Antonio Malena et par le chant de son propre père, Manuel Carmona s’ancre de plus en plus dans le monde du « cante jondo »
Il arrive à Genève il y a une vingtaine d’années et, avec quelques gitans unis par l’amour de la musique, forme en 1983 un groupe avec José Torres « El Gurri » appelé « Salsa Flamenca ». Après une étape marquée par l’ouverture sur de nombreuses influences extérieures, le groupe s’oriente vers un flamenco résolument « puro » tant sur le plan musical que sur celui de la danse.
A Genève, sa collaboration avec les Ateliers d’Ethnomusicologie s’est accrue au fil des ans, notamment lors de la Fête de la Musique. Il se produit, aussi, à l’AMR, l’Alhambra et au Forum de Meyrin aux cotés de danseurs « genevois » comme Antonio et Silvia Perujo ou encore Ana « La China ».
Son répertoire s’enrichit aussi bien de chants provenant de l’ancien flamenco traditionnel que de ses compositions propres.
Manolo Carmona est connu pour sa voix profonde et authentique dans la plus pure tradition du cante jondo, Il consacre sa carrière à faire connaître le flamenco et ses traditions.
Jose Candela commence sa formation à Grenade auprès des plus grandes figures de la danse flamenco et espagnole et poursuit ses études au centre de l’art flamenco Amor de Dios à Madrid sous la direction de La Tati, Ciro et Güito. Il entreprend ensuite des études en danse contemporaine et flamenco au conservatoire de danse de Grenade.
Après des débuts en tant que danseur professionnel sur la Costa Brava et dans le sud de la France, il est aujourd’hui reconnu internationalement comme un danseur de grand talent. Il dirige sa propre école de danse flamenco à Grenade et continue également à donner des cours de danse flamenco à l’extérieur de l’Espagne, entre autres à Genève.
Maria Bertos est une jeune danseuse grenadine qui a commencé sa carrière dans le flamenco à l’âge de huit ans. Elle a été formée par les professeurs et artistes les plus prestigieux du monde du flamenco, tout en acquérant les bases essentielles du classique espagnol et contemporain.
Votre commentaire